Louis
Perreault
English below
Au creux des paysages que j’habite, les affluents sont tous ces bras de rivières, ces points de confluence, ces débits affectifs, ces contacts soudains et ces retranchements de l’égoïsme qui fabriquent, par glissements magiques, un refuge contre l’effritement d’une vie poétique. Je continue d’y chercher les conditions pratiques et esthétiques pouvant m’amener à l’ultime sentiment d’être en vie.
Torrent au printemps et eau calme en été, le ruisseau Gobeil coule dans les profondeurs d’une forêt laurentienne. Depuis ce modeste cours d’eau, j'entreprends la poursuite de ses innombrables affluents, sensible aux motifs récurrents que je rencontre dans la nature et à leur capacité d’évoquer les expériences que je partage avec ma famille. Mon regard sur le paysage devient ainsi le reflet de celui que je pose sur mes proches. La série d’images se développe autour de fragments des paysages explorés, de détails de corps photographiés en contact avec le monde végétal et animal, de cours d’eau se jetant les uns dans les autres et de marques laissées par la lumière, l’eau ou les insectes. Inévitablement, le rythme et la séquence des photographies forcent la mise en relation de tous ces sujets et provoquent des rapprochements inattendus, telles des étincelles qui seraient créées par le contact soudain d’univers autrement étrangers les uns aux autres.
—
In the hollow of the landscapes that I inhabit, les affluents (the tributaries) are these arms of rivers, these points of confluence, these emotional flows, these sudden contacts and these entrenchments of selfishness that create, through some magical phenomena, a refuge against the erosion of a poetic life. I continue to look into them for practical and aesthetic conditions that can lead me to the ultimate feeling of being alive.
A stream in spring and calm water in summer, Gobeil Creek flows through the depths of a Laurentian forest. From this modest river, I pursue its countless tributaries, sensitive to the recurrent motives I encounter in nature and their ability to evoke the experiences I share with my family. My view of the landscape thus becomes a reflection of the one I pose on my loved ones. The series of images develops around fragments of the explored landscapes, details of bodies in contact with plants and animals, streams throwing themselves into each other and marks left by light, water or insects. Inevitably, the rythm and the sequence of photographs brings all these subjects together, like sparks created by sudden contacts of otherwise alien universes.
English below
Au creux des paysages que j’habite, les affluents sont tous ces bras de rivières, ces points de confluence, ces débits affectifs, ces contacts soudains et ces retranchements de l’égoïsme qui fabriquent, par glissements magiques, un refuge contre l’effritement d’une vie poétique. Je continue d’y chercher les conditions pratiques et esthétiques pouvant m’amener à l’ultime sentiment d’être en vie.
Torrent au printemps et eau calme en été, le ruisseau Gobeil coule dans les profondeurs d’une forêt laurentienne. Depuis ce modeste cours d’eau, j'entreprends la poursuite de ses innombrables affluents, sensible aux motifs récurrents que je rencontre dans la nature et à leur capacité d’évoquer les expériences que je partage avec ma famille. Mon regard sur le paysage devient ainsi le reflet de celui que je pose sur mes proches. La série d’images se développe autour de fragments des paysages explorés, de détails de corps photographiés en contact avec le monde végétal et animal, de cours d’eau se jetant les uns dans les autres et de marques laissées par la lumière, l’eau ou les insectes. Inévitablement, le rythme et la séquence des photographies forcent la mise en relation de tous ces sujets et provoquent des rapprochements inattendus, telles des étincelles qui seraient créées par le contact soudain d’univers autrement étrangers les uns aux autres.
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In the hollow of the landscapes that I inhabit, les affluents (the tributaries) are these arms of rivers, these points of confluence, these emotional flows, these sudden contacts and these entrenchments of selfishness that create, through some magical phenomena, a refuge against the erosion of a poetic life. I continue to look into them for practical and aesthetic conditions that can lead me to the ultimate feeling of being alive.
A stream in spring and calm water in summer, Gobeil Creek flows through the depths of a Laurentian forest. From this modest river, I pursue its countless tributaries, sensitive to the recurrent motives I encounter in nature and their ability to evoke the experiences I share with my family. My view of the landscape thus becomes a reflection of the one I pose on my loved ones. The series of images develops around fragments of the explored landscapes, details of bodies in contact with plants and animals, streams throwing themselves into each other and marks left by light, water or insects. Inevitably, the rythm and the sequence of photographs brings all these subjects together, like sparks created by sudden contacts of otherwise alien universes.
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